Florence
Florence est somatothérapeute et médium à Vannes. Elle exerce à la Villa Catherine depuis un an, mais est somatothérapeute depuis plus de 13 ans. Formée en 2001 à la somatothérapie – la relation d’aide par le toucher – elle vous reçoit en consultation individuelle.
> Parlez-moi de votre activité
Pour la somatothérapie, j’utilise le massage californien à l’huile, pour libérer les mémoires corporelles, émotionnelles et transgénérationnelles. Ma touche personnelle, ma couleur supplémentaire, c’est que j’utilise mes facultés de médium, puisque j’ai la possibilité de « voir » dans le corps. Celui-ci me parle et cela me permet d’avoir des informations sur des vécus, des choses enfouies que la personne a gardé en elle. Et je lui permets de les libérer par le massage.
« Le corps me parle et cela me permet d’avoir des informations »
Je préconise trois séances, mais déjà lors d’une première séance, il se passe beaucoup de choses. Souvent la personne ne respire pas bien, elle a oublié de respirer. C’est lui faire prendre conscience de comment elle est, et l’aider à revenir vraiment à soi.
La personne vient avec une difficulté de vie, une intention de ce qu’elle veut retrouver, de vers quoi elle veut aller. Nous mettons cette intention dans le massage. Comme le corps me donne des informations, cela me permet de libérer l’émotion, la colère, la tristesse par exemple. J’utilise le son, le verbal, pour permettre que la personne se libère. Parce nous avons tendance à garder en nous, à ne pas exprimer nos émotions. Sauf qu’à un moment donné, ça peut créer des tensions, voir des maladies.
Je permets à la personne de revenir à elle, de se concentrer sur ce qu’elle veut retrouver, comme la paix, la sérénité ou la légèreté. Je lui demande toujours une intention, parce que ce n’est pas seulement moi qui fais le travail. J’ai besoin de la personne, qu’elle s’implique dans ce travail. C’est important pour moi.
« Ce qui m’inspire, c’est que la personne retrouve son autonomie, son pouvoir de décision et se responsabilise face à sa vie. »
C’est ça qui m’intéresse : accompagner la personne sur son développement, sur sa problématique, avec le toucher et la médiumnité. Ce qui m’inspire, c’est que la personne retrouve son autonomie, son pouvoir de décision et se responsabilise face à sa vie. Car je suis convaincue qu’on peut changer les choses. Après c’est trouver l’outil qui nous correspond. Moi-même je suis une preuve que le changement est possible.
Pour la médiumnité, la personne vient avec une difficulté, qui peut être aussi un problème physique. Et il y a un échange et comme j’ai la capacité de voir où il y a un dysfonctionnement énergétique dans le corps, je peux l’aider.
Et je suis aussi passeuse d’âme. Depuis quelques années, je travaille avec les défunts, ils sont venus me voir. Je leur permets de se libérer, de monter plus haut, et aussi que la personne qui vient me voir puisse faire le deuil. Il y a un vrai travail qui se fait des deux côtés.
« Depuis quelques années, je travaille avec les défunts, ils sont venus me voir »
Je travaille avec l’arbre généalogiques, et s’il y a quelque chose en rapport avec la difficulté de la personne, j’ai l’info d’où ça vient : par exemple le grand-père paternel qui n’a pas reconnu un enfant… Cela peut s’apparenter à la constellation familiale.
Je travaille beaucoup avec le pardon pour libérer de l’autre côté. Je ne détiens pas la vérité, mais de ce que j’ai perçu depuis plusieurs années, c’est que le défunt est susceptible de repartir avec un bagage non réglé sur ce plan terrestre, et qu’il l’amène de l’autre côté. Cela l’empêche de monter totalement. Aussi je peux le libérer. Je travaille avec les archanges, les anges… Je travaille beaucoup avec l’archange Michael. Je travaille pour eux (rires). Donc ça se fait comme ça.
Avec ce travail de libération, la personne peut repartir plus légère, avec des compréhensions de ce qu’elle vit, parce qu’il y a l’explication bien au delà d’elle-même.
> Avez-vous une anecdote intéressante, vécue dans votre activité, à nous raconter ?
Quand j’ai commencé la somatothérapie, on devait accompagner des personnes pour s’entraîner. Des « cobayes », même si je n’aime pas ce terme. J’avais alors demandé à une amie de pouvoir la masser. Je devais l’accompagner sur une dizaine de séances. A l’époque je ne disais pas que je « voyais », même à mes collègues de formation. Et un jour alors que je lui masse son pied, j’ai eu une information, un truc improbable : « par hasard, tu n’aurais pas frappé dans une tombe, de colère ? » J’avais perçu qu’avec son pied, elle avait buté dans une tombe, et j’ai osé lui dire, ce qui n’était pas évident pour moi à l’époque. Elle m’a demandé: « mais comment tu sais ça ? ». Je lui ai dit que c’était inscrit dans son pied. C’était intéressant parce que c’était une porte d’entrée qui lui a permis de libérer une colère.
Et depuis ce jour-là, j’ai accepté un peu plus de percevoir des informations, et de le dire. Ça ne fait pas longtemps que j’arrive à le dire. A cause du regard des autres, j’ai mis du temps à accepter cela.
« La grande sœur avait dit à son frère : « tu verras, la dame elle sait tout, elle va tout savoir de toi ! »
Et puis comme autre anecdote, il y a cette fois où j’ai reçu toute une famille. J’ai reçu d’abord la maman, puis la grand sœur de 11 ans, la grand-mère, le petit frère de 8 ans, et enfin le petit frère de 4 ans. Avec le corps, c’est une histoire de vibration, d’énergie. Je capte dans le champ énergétique. La grande sœur avait dit à son frère : « tu verras, la dame elle sait tout, elle va tout savoir de toi ! ». Et une fois à son tour, il était surpris de ce que je pouvais lui dire. Il a alors répété ça à son petit frère « tu sais la dame elle va savoir ce que tu as, elle va tout deviner de toi ! ». Je trouvais que c’était adorable, parce que les enfants ont encore cette innocence-là, ils ne jugent pas, et ils étaient très intéressés. J’ai trouvé ça plaisant parce que ça résumait bien l’aide que je pouvais apporter.
J’étais contente de les accompagner, parce que les enfants adsorbent beaucoup du milieu extérieur et ne savent pas forcément comment s’en défaire. Et les parents sont souvent démunis, car ils ont perdu cette sensibilité-là. Alors qu’on a tous ce potentiel en nous selon moi. Il faut donc aider, accompagner les enfants en leur disant que ce qu’ils ressentent est normal. Le petit n’arrivait pas à dormir, et maintenant c’est rentré dans l’ordre.
« Je suis comptable de formation, donc je n’étais pas du tout prédisposée à en venir là. »
> Comment en êtes-vous arrivé là ? Quel a été votre parcours ?
Je suis comptable de formation, donc je n’étais pas du tout prédisposée à en venir là. Et puis il y a 25 ans, j’ai perdu mon père. Ça m’a alors questionné sur le sens de la vie. Pourquoi la maladie ? Ça a été un parcours difficile de questionnement, sur le sens de la vie, sur le sens de ma vie. Je commençais aussi à en avoir un peu marre de la comptabilité. Je me suis dit : « c’est pas ça la vie », et j’ai tout plaqué. De Touraine, je suis arrivée en Bretagne et j’ai découvert un monde énergétique que je ne connaissais pas du tout. Une amie m’a invité à venir à un stage. Et là ça a été une révélation. J’avais trouvé tout de suite les informations, le corps éthérique, alors que ce n’était pas du tout mon domaine. A la fin, le maître de stage m’a dit : « bon chemin de magnétiseur ». Sur le moment je n’ai pas compris. Mais je me suis intéressée progressivement à ça. Je me suis dit qu’il y avait peut-être une autre voie pour moi que la comptabilité. Je me suis donc formée sur mon temps de congé. La numérologie ? Je me suis dit « ah non encore les nombres, ça ne va pas le faire ! ». Les massages ? Oui, ça a été une révélation. Et du coup je me suis formée à la somatothérapie progressivement. Je me suis dit que j’avais peut-être une ouverture pour en faire un métier.
« Ça marchait bien et ça m’a fait peur. »
En 2004, j’ai fait un premier essai après un licenciement. Je me suis faite licencier et en me disant que j’allais aller dans ce que j’aime : le massage. Ça marchait bien et ça m’a fait peur. J’ai de la peur de réussir (rires).
Je suis alors reparti en compta en cabinet d’expert comptable, un peu pour avoir la sécurité aussi. J’y suis resté un an, en faisant toujours mon activité à mi-temps. Je voulais garder un pied dans mon activité. Car au bout d’un an, ça ne le faisait pas, j’étais au placard.
J’ai ensuite trouvé un poste en entreprise. Je me suis dit : « chouette, là ça va être bien ! ». Ça me paraissait bien, la vitrine était belle (rires). Après ça s’est compliqué. Et puis là j’ai été licenciée, en 2012.
« J’ai cherché. J’ai eu peur. Mais cela m’a appris le lâcher-prise. »
Je me suis dit : « ce n’est plus possible, la compta c’est terminé, je n’y retournerais plus, quoi qu’il arrive ». J’ai alors choisi de travailler à plein temps dans mon activité de somatothérapeute, et de médium qui se développait à l’époque. Et là vraiment c’est du plein temps.
Donc, j’ai cherché. J’ai eu peur. Mais cela m’a appris le lâcher-prise.
« J’ai pris mon baluchon et je suis arrivée en Bretagne il y a 20 ans, alors que je ne connaissais pas cette région. »
> Quels obstacles avez-vous dû surmonter pour en arriver là aujourd’hui ?
Le fait de partir pour tout recommencer. J’ai pris mon baluchon et je suis arrivée en Bretagne il y a 20 ans, alors que je ne connaissais pas cette région. Les obstacles, c’est le manque de confiance, c’est l’environnement, c’est la famille qui ne comprend pas forcément.
Je me suis toujours senti un peu extra-terrestre dans ma famille, c’était compliqué. Surtout quand on fait une démarche de travail sur soi, que l’on change de regard sur la vie, un autre fonctionnement se met en place et l’autre en face ne comprend pas forcément.
Donc il y a des choix, il y a des deuils à faire. Avec ma famille, j’ai dû couper. Mais c’était important pour moi de dire ma vérité. Et même si l’autre ne me comprend pas forcément, c’est OK. Ce n’est plus très grave. J’ai évolué et je peux me libérer du jugement et du regard des autres. Ce qui est important avant tout, c’est moi et ce que je fais de ma vie.
« Plus ça va, plus je me rapproche réellement de mon essence, de l’être authentique que je suis. OK, ça a mis 20 ans. »
Avant j’ai toujours répondu au besoin de l’autre. Ça a toujours été ma vie. Et du coup je ne savais pas qui j’étais. Tout ce travail là me permet de savoir réellement qui je suis. Et c’est vrai que ça demande beaucoup de courage, de persévérance. J’ai fait des allers-retours entre la compta et mon activité : « OK j’accepte ». Aujourd’hui je ne peux plus revenir en arrière. J’ai réalisé que c’était terminé.
Tout ce que j’ai fait avant m’a permis beaucoup de choses, mais pas de me connaître. De plus en plus je découvre qui je suis réellement. Et plus ça va, plus je me rapproche réellement de mon essence, de l’être authentique que je suis. OK, ça a mis 20 ans.
C’est pour ça que je veux témoigner. Pour montrer aux personnes qui viennent me voir que c’est possible, si on prend ce temps là et qu’on se dit « OK j’ai des peurs mais je me lance ». Dans ma formation de respiration consciente – j’ai été voir aussi pourquoi je ne respirais pas – un de mes formateurs me disait : « saute de la falaise, autant de fois que tu peux ». Et c’est sauter sans parachute ! J’ai mis en pratique cette devise-là autant de fois que j’ai pu. A chaque fois que j’arrivais en bas de la falaise, je me disais « ah, mais ce n’était que ça en fait ? ». On se fait une montagne de peurs, et en fin de compte ce n’était que ça.
« Je lâche, en essayant de faire confiance à la vie, dans ce qu’elle m’apporte. »
Donc je lâche, je lâche, en essayant de faire confiance à la vie, dans ce qu’elle m’apporte. OK il y a plein de choses difficiles, mais je peux peut-être les regarder ou les vivre différemment. Je n’en suis encore qu’au début, mais j’apprends. Faire confiance à la vie et se dire qu’elle peut m’apporter de bonnes choses.
> Avez-vous une clé, une recette personnelle, pour surmonter les difficultés ?
Je pense que faire taire son mental est une clé : « mais arrête, c’est pas toi qui commande ! ». Parce que trop souvent je le laissais mener la danse. C’est important de reprendre les rênes. C’est une période où j’ai tout le temps dit « stop, tais-toi ! C’est moi qui reprends le cours de ma vie ». Donc ça a été intéressant de sentir ça.
« Trop souvent on laisse le mental mener la danse. »
> Qu’est-ce qui a déclenché ce changement ?
Il y avait un ras-le-bol ,j’étais dans une période difficile. C’était un peu une traversée du désert. Je me suis alors dit que ce n’était pas possible que je me laisse embarquer dans ce négatif-là. Je me suis dit : « non, je vais changer ! ».
J’ai trouvé d’autres manières d’agir ou de penser. OK le mental est là, l’égo est là. Nous en avons besoin mais il ne faut pas qu’ils prennent le dessus, et les ramener à leurs justes places. Donc je reprends la méditation et le yoga, pour avoir de bonnes pensées et m’apprécier. Je sais que je peux descendre, mais j’y reste de moins en moins longtemps. Pour revenir plus rapidement dans un état positif, j’ai dû changer ma façon de penser.
« J’apprends à ralentir, je fais de la marche, je vais me ressourcer dans la nature. Et j’essaie ne pas me laisser embarquer par mon mental. »
En ce moment je ralentis mon rythme, parce que c’est infernal, nous sommes dans cette course au temps… Je crois qu’il y a besoin de ralentir, et j’apprends à ralentir même si ce n’est pas facile. Je fais de la marche, je vais dans la nature. Et j’essaie ne pas me laisser embarquer par mon mental. Parce que c’est très subtil, très très subtil.
J’utilise aussi la double intention, c’est à dire que j’observe ce que je vis de difficile, je suis à la fois dedans et dehors. Et je peux alors faire appel à toutes mes autres ressources. Souvent nous sommes noyés, identifiés à un état de tristesse, de colère… Mais ce n’est qu’un instant t, je ne suis pas que ça. Et pourtant nous nous identifions totalement à cet état. OK je vis ça sur l’instant, mais j’observe comment je peux l’améliorer, comment je peux le changer au lieu de rester victime, comment je peux le transformer. Arrêter d’être victime des choses, ça peut aider (rires).
> Parlez-moi d’une expérience qui vous a marquée dans votre vie
C’est quand j’ai perdu mon dernier poste. Je n’étais pas loin du burn-out et du harcèlement. J’étais dans cette phase où on tient, on tient. J’ai une faculté de tenir jusqu’au bout… Comme beaucoup de gens… A un moment j’ai lâché et j’ai signé la rupture conventionnelle. Pour moi c’était aussi arrêter de me laisser manipuler. Je savais qu’il allait y avoir de fortes implications, mais je me suis dit : « OK, je reprends mon pouvoir, j’arrête de donner mon pouvoir à l’autre ».
Ce fut une période très inconfortable: lâcher et faire confiance à la vie et je remets tout à zéro.
J’ai voulu coller à une certaine image dans la société. Avoir une maison, mariée, des enfants, le chien. Je me suis dit que j’avais au moins la maison (rires). Je voulais me sentir appartenir à cette société mais ce n’était pas forcément quelque chose de juste.
« J’ai appris, et j’apprends encore, le lâcher-prise et à faire confiance à la vie. »
Donc j’ai vendu ma maison, et ce fut comme si je me rapprochais de moi-même. Pendant cette période j’ai beaucoup appris le lâcher-prise. Le lâcher-prise, ça se vit dans le corps. Il y a des tensions, je me crispe, et il faut apprendre à lâcher. Je n’ai pas de recette magique, mais je voyais que je me crispais dans mon corps et j’ai appris à lâcher prise. Et je continue à lâcher.
Je peux maintenant me détendre dans cette vie, ici, sur le plan terrestre. Je me suis toujours posé la question de pourquoi j’étais venue. Il y a donc eu tout un travail pour accepter mon incarnation. C’est quoi ma mission, pourquoi je suis là ? C’est tout un questionnement.
Donc j’ai appris, et j’apprends encore, le lâcher-prise et à faire confiance à la vie. Que la vie peut répondre dans le positif et apporter des bonnes choses. Je découvre ça, depuis quelque temps, depuis quelques années. Je pense que je ne suis qu’au début. Et je pense que 2018 est propice à ça.
« Je pense que la mission c’est d’incarner l’amour sur Terre. »
> Parlez-moi de ce qui vous motive, de ce qui vous passionne dans la vie
Le monde spirituel. Le monde des défunts, ils ne sont pas si loin que ça. Quand je suis là-haut, je suis bien parce que je vois tout l’amour qu’il y a. Je pense que notre mission c’est d’incarner l’amour sur Terre, et la paix. Je pense que nous sommes venus pour ça, pour le vivre intérieurement, individuellement et collectivement.
Ce que j’aime c’est voir la transformation chez les personnes qui viennent me consulter. Se dire qu’on peut transformer les choses et que la vie est mouvement, que rien n’est figé, c’est ça qui me plaît. Il y a vraiment de belles personnes, et à travers vos portraits je vois la magie, toute la créativité, des gens qui sont passionnés, qui ont un but, qui sont artistes et qui créent. Je trouve ça fascinant et passionnant.
« Moi ce qui me passionne c’est éveiller les gens. Et de ramener de la joie. »
Autrement, ce qui me passionne, en dehors de mon métier, c’est l’environnement, la protection des animaux. Je suis très sensible aux animaux, ça me touche. C’est important d’être conscient. Il y a besoin de réveiller la Terre, la société. Moi ce qui me passionne c’est éveiller les gens. Et de ramener de la joie, parce que je vois beaucoup de gens tristes. Ramener de la joie et du sens.
> Quelles sont vos occupations favorites en dehors de votre activité ?
Je fais beaucoup de bénévolat. Je donne de mon temps à Entreprendre au Féminin, à aider des jeunes femmes qui ont des idées qui sont porteuses de projet. Voir toute la créativité, tout le potentiel qu’on a et de pouvoir le concrétiser…
Je suis aussi bénévole dans une association pour la protection des animaux, l’association Volée de Piafs. J’y vais de temps en temps.
« J’aime bien créer du lien entre les gens. »
Je fais également beaucoup de marche, j’ai besoin de la nature. Et je danse aussi.
Et puis j’aime bien créer du lien entre les gens. Ça c’est quelque chose d’important. Créer des synergies, organiser… Je crois que c’est important le lien.
> Que feriez-vous dans la vie, ou quel(s) projet(s) mèneriez-vous si vous n’aviez aucune contrainte d’argent ?
J’ai un projet mais je ne sais pas s’il est réalisable. J’aimerais créer un lieu autonome pour héberger des femmes qui sont en difficulté. Des femmes seules qui ont perdu leur emploi ou qui se retrouve dans une situation difficile. J’ai été confrontée à ça à une période.
« J’aimerais créer un lieu autonome pour héberger des femmes qui sont en difficulté. »
Un lieu de ressourcement, autonome avec de la permaculture, où l’on puisse se poser quelques mois et réfléchir à sa vie, se demander ce que l’on veut vraiment. Je sais que c’est possible.
Et il est important de revenir à la nature. On s’est coupé de la nature, et je pense qu’il faut y revenir. J’aime bien Pierre Rabhi, sa philosophie de remettre du sens au cœur de sa vie, de revenir à la nature, à des choses simples. Nous sommes trop déconnectés.
Et puis si j’avais une baguette magique… Il y aurait tant de chose à faire sur Terre : entre la protection des animaux, la protection de l’environnement… A mon niveau j’essaie de faire attention. Mais je pense qu’il y a urgence de donner un autre sens.
« J’aime bien les gens qui se remettent en question, les gens qui cherchent à se développer, à s’améliorer. »
> Quelles sont les qualités que vous préférez chez une personne ?
L’honnêteté, la persévérance, le courage. Parce que je n’aime pas les gens qui restent victimes, qui se plaignent. J’aime les personnes volontaires, car ça fait partie de moi. Je fais en sorte de changer les choses. J’évite de rendre l’autre responsable de ma difficulté, parce que ça c’est facile, ça se fait couramment. Donc je me remets en question. J’aime bien les gens qui se remettent en question, qui cherchent à se développer, à s’améliorer, et qui sont en quête d’un mieux-être pour eux et pour les autres.
> Qu’est-ce que vous détestez par-dessus tout chez une personne ?
Les gens qui prennent beaucoup de place. C’est mon propre reflet, moi qui ai du mal à prendre ma place. Quand j’en vois, je dis « bon, tu n’en es que là, mais tu vas t’améliorer »(rires). Je vois bien que ça correspond à quelque chose en eux, une difficulté. Je deviens de plus en plus tolérante, peut-être par mon métier car je vois beaucoup de souffrance.
« Je suis admirative de ces personnes qui se dévouent à une cause animale ou environnementale. »
> Avez-vous des modèles, quels sont vos héros dans la vie réelle ?
Pierre Rabhi, parce qu’il a vraiment une philosophie de vie simple. J’aime bien aussi M. et Mme Baronnet, qui ont créé la Maison Autonome près de Nantes, je trouve ça génial.
J’aime bien Jane Goodall. Elle a donné sa vie pour accompagner la protection des singes, pour les soigner, pour les remettre dans leur habitat naturel. Je suis admirative de ces personnes qui se dévouent à une cause animale ou environnementale, qui en font pleinement leur vie.
> Si vous pouviez avoir un don, un pouvoir surnaturel, que choisiriez-vous ?
L’ubiquité, pouvoir être à deux endroits en même temps (rires). Le temps passe vite et je voudrais pouvoir faire plus de choses, créer plus de choses. Pouvoir aider plus de personnes, ou éveiller plus de monde, en deux lieux différents à la fois. Pouvoir me dédoubler, parfois ce serait bien. Pour pouvoir vivre plus de choses aussi.
« Je crois que le bonheur c’est être bien avec soi, se connaître, et pouvoir le partager avec d’autres. »
> Quelle est votre définition du bonheur ?
Je crois que c’est être bien avec soi, se connaître, et pouvoir le partager avec d’autres. Car si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, nous demandons beaucoup à l’extérieur de soi, et je crois que ce n’est pas la bonne formule. Je crois qu’il est important de revenir à soi, de savoir qui nous sommes, et de le vivre intérieurement.
Et puis le bonheur c’est aussi recontacter la joie et la partager avec d’autres, car je pense qu’on est tous constitué de joie. Moi c’est la joie qui me guide.
Avant j’ai beaucoup cherché dans le fait d’avoir, mais ça n’allait jamais. C’était un puits sans fond que j’essayais de remplir, j’ai cru que c’était ça. Ce n’est pas ça. C’est autre chose à retrouver en soi.
« Je pense qu’on est là pour reconnaître l’amour en soi, le recontacter et le faire descendre sur Terre. »
> Quel est pour vous le sens de la vie ?
Je pense qu’on est là pour reconnaître l’amour en soi, le recontacter et le faire descendre sur Terre, avec la paix. Je pense que c’est ça.
> Si la réincarnation existe, en quoi aimeriez-vous être réincarné ?
Pour moi elle existe, mais je ne sais pas si j’ai envie de revenir. Parce que ça fait longtemps que je suis là, je suis une vieille âme. Mais si je devais revenir, je demande que la vie soit simple, facile et que je puisse prendre beaucoup de vacances (rires). Que je puisse profiter pleinement de la vie et de tout ces enseignements que j’ai reçu mais dans une autre vie où je me repose.
« Je veux bien être un chat »
> Un chat peut-être ?
Je veux bien être un chat, parce qu’il se fait dorloter, il est nourrit, logé… Mais nous ne pouvons pas régresser, revenir à une plante ou un animal, nous avons déjà fait toutes ces incarnations-là. Mais si c’était possible, un chat oui je veux bien : je me prélasse, je fais ce que je veux, je dors quand je veux, on me donne à manger ça vient tout seul… Oui je veux bien, c’est des vacances (rires).
> Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
Qu’il est content de moi, de ce que j’ai apporté sur Terre, de ma contribution à éveiller les consciences, que j’ai fait ce qu’il fallait.
Le site web de Florence: https://florence-moreau.fr/
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